Syngue Sabour, pierre de patience

Publié le par MarieH.over-blog.com

Je vous parlerai aujourd’hui d’un livre « Syngue Sabour, pierre de patience » dont le titre et l’auteur m’ont intrigué.

Singué Sabour est un prix Goncourt 2008, écrit par un auteur afghan Atiq Rahimi, deux ingrédients qui ont aiguisé ma curiosité.

A mon grand regret, la lecture de ce roman n’a pas été à la hauteur de mes espérances : on s’attend à ce que les secrets de cette femme qui veille son mari soient profonds, puisque elle vit dans un pays en guerre, musulman, or on découvre des secrets de femme « ordinaire », n’importe quel auteur aurait pu écrire ce livre sans grande imagination. Dommage !

A lire si l’on veut découvrir un auteur étranger seulement !

 

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 Titre : Syngue Sabour, pierre de patience

Auteur : Atiq Rahimi

Editions : Gallimard

Genre : roman

Public : Tout public

Prix : 5,70 euros

 

Résumé :

Dans un pays en guerre, une femme veille sur le corps de son mari, un combattant,  blessé d'une balle dans la nuque et plongé depuis trois semaines dans un coma profond.

L’homme, allongé sur un simple matelas garde les yeux grand ouverts, ne se maintient en vie que grâce à elle, sa femme, qui lui fait des perfusions d’eau sucrée-salée. Il a été un mari absent, marié par ses parents à cette femme alors qu’il était absent.

Elle, la femme entame alors un long monologue avec ce mort vivant, qu’elle appelle sa Syngue Sabour, sa pierre de patience. Elle lui dit tout, ses secrets les plus enfouis dans l’espoir de réveiller « son homme » de le sortir de ce coma que rien ne semble perturber.

 

 

Extrait :

« La chambre est petite. Rectangulaire. Elle est étouffante malgré ses murs clairs, couleur cyan, et ses deux rideaux aux motifs d'oiseaux migrateurs figés dans leur élan sur un ciel jaune et bleu. Troués çà et là, ils laissent pénétrer les rayons du soleil pour finir sur les rayures éteintes d'un kilim. Au fond de la chambre, il y a un autre rideau. Vert. Sans motif aucun. Il cache une porte condamnée. Ou un débarras.
La chambre est vide. Vide de tout ornement. Sauf sur le mur qui sépare les deux fenêtres où on a accroché un petit kandjar et, au-dessus du kandjar, une photo, celle d'un homme moustachu. Il a peut-être trente ans. Cheveux bouclés. Visage carre, tenu entre parenthèses par deux favoris, taillés avec soin. Ses yeux noirs brillent. Ils sont petits, séparés par un nez en bec d'aigle. L'homme ne rit pas, cependant il a l'air de quelqu'un qui refrène son rire. Cela lui donne une mine étrange, celle d'un homme qui, de l'intérieur, se moque de celui qui le regarde. La photo est en noir et blanc, coloriée artisanalement avec des teintes fades. »

Publié dans Lectures

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