Se réveiller mort

Publié le par MarieH.over-blog.com

Je vous suggère la lecture de ce roman de Bruno Guiblet, Se réveiller mort.

Je n’ajouterai pas grand-chose, à dire vrai rien à la revue de presse de Marie Françoise Leclère dans le point à propos de ce roman de Bruno Guiblet.

 

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La revue de presse Marie-Françoise Leclère - Le Point

Tout est là, les dealers et les mondaines, une comtesse séchée sur pied à Versailles aussi bien que l'éducateur qui rêve de devenir odontologue. Le tableau de moeurs est parfait. Mais il y a l'exaspérant Melhuffle, si touchant parce qu'il sait, lui, que "le temps lui est échappé". L'expression est tirée d'un sermon de Bossuet dont Bruno Guiblet a placé un extrait en épigraphe du livre. Elle en dit, sous la légèreté, toute la gravité.

 

Auteur :  Bruno Guiblet

Genre : Romans et nouvelles - français

Editeur : Robert Laffont

Public : Tout public

Prix : 20.00 €

 

Résumé

Antoine vieillit ; Mais il séduit les femmes, c'est même la seule chose qu'il ait jamais su faire.
Aux yeux des bourgeois qui l'entourent, il est infréquentable : beaucoup d'alcool, de moins en moins d'amis, pas de travail, pas d'argent. Mais du charme, de la conversation. En fait, rien ne l'atteint plus, sa vie part en lambeaux. Jusqu'à l'arrivée de Zaza, la jeune, irrésistible, infidèle Zaza qui s'assied à sa table, un après-midi, dans le bar d'un grand hôtel. Qu'y-a-t-il d'autre sur cette terre qui vaille la peine ? Si on peut souffrir par quelqu'un, il faut bien en profiter, dit-on.
Et c'est ce qu'entreprend Antoine avec détermination. Entre les boîtes de nuit et les Baléares, dans les salons, les rues et les cafés de Paris, Antoine s'enfonce dans des péripéties amoureuses qui lui confirment ce qu'il sait déjà et qu'il traite avec une certaine élégance ; ses refuges sont l'alcool, la dérision et quelques bonnes manières. Ils ne l'arrêteront pas sur la pente de la déglingue qui est la sienne.
Déglingue amoureuse, déglingue alcoolique, déglingue d'un paresseux. Son monde s'épuise. Mais un reste d'humour, une pincée de lucidité en font un héros digne et désespéré à la fois, terriblement attachant.

 

Extrait

«L'ivresse où se niche l'esprit de débauche le sauva. Il arracha les sous-vêtements de Zaza et essaya une autre manière. Leurs corps s'exprimèrent avec plus d'animalité. Le sexe est intelligent. Zaza découvrit qu'elle aimait le corps pâle et un peu gras de Melhuffle, ses épaules puissantes et ses poils blancs sur la poitrine. Elle n'était plus dans les bras d'un vieil homme séduisant, mais dans ceux d'un chef de tribu barbare, et elle était sa favorite. Oui, cette fois, ils furent moins sentimentaux. Et dans l'amour, la voix rauque de Zaza se fit sifflante, son corps se couvrit de transpiration, et ses mains battaient les draps. C'est ainsi que le corps de Melhuffle s'accrocha à celui de Zaza comme à un nouveau toxique.
Tu abandonnerais ton amour-propre pour moi ? demanda Zaza. Melhuffle soupira et dit :
Il n'est pas de plus vieux souvenir que celui-là.»

Publié dans Lectures

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